Previously on Maman Baleine Le Blog… Mon arrivée à l’Hôpital Mercy (57), ma nuit pré-op, mon stress et les dernières photos-témoins de mes bras et boobs tout pendouillants… Je vous raconte tout ici !
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21h et des croquettes: je me réveille en post-op, suis dans le gaz mais tout va bien, pas vraiment mal mais une gène au niveau du thorax. Il est tard, j’ai eu du mal à émerger, comme l’année dernière. Je suis engoncée dans un soutif de compression qui relève plus de la camisole de force qu’autre chose et les bras comprimés dans des jerseys de contention.
On me remonte dans ma chambre et j’ai l’impression d’avoir la forme quand le Docteur K passe me voir vers minuit. Je regarde ma poitrine, je vois deux ballons en lieu et place de mes nichons, je suis déboussolée… Ça fait tellement bizarre ! Le chir me rassure, ça va dégonfler, c’est l’œdème post-op qui donne cette impression. Mes bras me tirent mais globalement ça va. J’ai le sourire, je suis bien réveillée, même pas mal ! J’ai même envie de me lever pour aller aux toilettes car je me sens suffisamment en forme pour y arriver (spoiler: en fait, je n’y arriverai pas). Il est content pour moi mais il sourit l’air de dire « On en recausera demain ».
En fait, pas besoin d’attendre le lendemain… Une fois les effets de l’anesthésie dissipés, la douleur n’a pas traîné à se manifester… Heureusement, ils ont de bonnes drogues dans le coin. Soyons clairs, ça fait mal. Ça fait même TRÈS mal. Et bizarrement ce ne sont pas les bras qui me font le plus souffrir, mais la poitrine ! La bande de compression du soutif est si serrée que chaque mouvement de ma cage thoracique me fait souffrir. On m’autorise à la desserrer un peu, je respire. La 1ère nuit sera « mouvementée », moi qui ne dors jamais sur le dos, je n’ai pas le choix. J’ai du mal à bouger les bras et je sens cette pesanteur sur le thorax qui m’empêche de respirer correctement.
Les deux premiers jours post-op sont difficiles. J’ai mal malgré les antalgiques, j’essaie de gérer en ne demandant pas trop souvent de médicaments dans l’optique de pouvoir rentrer à la maison le mercredi mais le mardi soir je perds pied. J’ai trop laissé monter la douleur et fais comme une sorte de crise d’angoisse. J’ai du mal à respirer, j’hyperventile, j’ai la tête qui tourne. On me passe une poche de tramadol et un alprazolam. Je dors presque d’une traite jusqu’au mercredi matin (à peine réveillée par le ballet des infirmières de nuit toutes les deux heures). Le mercredi ma tension n’est toujours pas au top, j’ai du mal à bouger et arrive à peine à aller aux toilettes ou à manger. Outre le fait que la bouffe n’est pas top (du poireau 3 fois de suite sous différentes déclinaisons, c’est pas humain), j’ai du mal à lever mon bras pour manger et les aide-soignantes doivent couper ma viande ou mon pain. Bref, c’est parti pour la perf’ de fer, histoire de me requinquer et pour éviter la transfusion sanguine comme l’an passé. Et ça marche ! Après une nuit correcte (merci l’alprazolam encore une fois), je reprends des forces et suis autorisée à rentrer à la maison le jeudi 🙂
On me refait les pansements, je découvre les cicatrices de mes bras. Impressionnantes de longueur mais plutôt fines malgré l’œdème. J’aperçois mes boobs, droit devant, immobiles quand je bouge, c’est impressionnant. J’AI. DES. SEINS ! Je rentre à la maison ravie et prête à me faire chouchouter par mon petit mari et mes filles ♥
La convalescence se passe bien, je suis bien plus mobile que pour le bodylift et peux très vite faire des choses. A peine rentrée, je vide ma valise, plie une bassine de linge, fais un brin de vaisselle… C’est bon pour le moral et ça rassure mon cher et tendre de me voir en forme. Les nuits sont plus compliquées en revanche… Obligée de dormir en position semi-allongée dans le canapé, c’est pas top mais pas le choix. Bref, je passe mes journées entre menues tâches ménagères, super siestes et visites des infirmières.
Cette fois-ci, le chir demande de refaire les pansements chaque jour, mon mari revient donc le soir avec un stock monstrueux de pansements, kits de soin, compresses et tout le toutim… on croirait presque qu’il a braqué la pharmacie du coin ! Chaque jour, les infirmières de mon cabinet préféré (ça fait quand même 4 fois que je les sollicite depuis 2013) qui se succèdent s’extasient devant le travail du chirurgien. Elles qui m’ont vue toute délabrée trouve le résultat magnifique et surtout les sutures ! Toutes me diront la même chose: « on n’a jamais vu de sutures aussi fines et belles ! ». Et sincèrement, je suis bien d’accord avec elles. C’est fin, quasiment pas de gonflement, hématomes somme toute plutôt limités. Bref, du beau boulot !
Aujourd’hui je suis à quasiment 1 mois post-op jour pour jour. Et je suis ravie ! La cicatrisation se passe très bien, seul un point récalcitrant sous le mamelon de mon sein gauche, qui, allez savoir pourquoi ?, a décidé de faire de la résistance. Tous mes fils ne se sont pas encore résorbés, notamment au niveau des aisselles. Niveau douleurs, je n’ai plus vraiment mal, seulement le matin au réveil ou quand je me penche en avant au niveau des airbags. Au niveau des bras, ça tire quand même encore pas mal. Certains mouvements me sont encore impossibles (comme lever les bras par exemple, ou les tendre complètement). J’vous raconte pas le sketch pour enfiler un t-shirt !
Et faut pas oublier ça… L’affreux boléro-de-contention-que-tu-dois-porter-H24-pendant-6-semaines-et-qui-empêche-tellement-ta-peau-de-respirer-que-quand-tu-l’enlèves-il-neige-des-peaux-mortes…
Cool-Max qu’ils disent ? Mon oeil ouais ! Ce truc est à peu près aussi respirant qu’une combi de plongée en néoprène ou qu’un K-Way ! Résultat ? Tu pues. T’as beau te laver (même si tu peux pas trop frotter tes aisselles à cause des cicatrices), tu pues. T’essaies de mettre du déo une fois les cicatrices ok ? Tu pues quand même. Sérieux, je n’en peux plus de ce machin ! Mon mari a beau dire « mais naaaaaan, ça sent pas, faut vraiment avoir le nez dessus, t’inquiètes… », moi je ne sens que ça…
Et en plus, le boléro, il n’est pas tout seul ! Bah oui, y’a le super soutif-compresseur-de-nichons qui va avec, avec la bande de compression supplémentaire en bonus (celle qui me faisait si mal en post-op) !
Et lui aussi, je dois me le faner 6 semaines post-op ! Je ne vous raconte pas la sensation de liberté que je ressens à chaque fois que je déballe la marchandise pour les soins ou la douche…
Mais je relativise vraiment ces « petits » désagréments quand je vois le résultat… Quel changement ! Finis les complexes ! Je vous remets un petit « avant » histoire de vous rafraîchir la mémoire…
Et maintenant ce que vous attendez tous et toutes j’en suis sûre, quelques photos « après » ! Commençons par les bras ! La cicatrice sur chaque bras est longue et impressionnante mais tellement fine qu’à terme, on n’y verra plus grand-chose ! Il ne me reste plus qu’à prendre le temps de me remuscler un peu des biscottos 🙂 (photos prises en contre-plongée, du coup mes bras paraissent plus « gros »)
Et passons maintenant à ce qui vous intéresse sûrement encore plus… les boobs ! Bien évidemment, par question de pudeur je ne vous montrerai pas ma poitrine nue. Mais voici un petit aperçu avec un de mes anciens soutifs, histoire de vous faire une idée… Évidemment, ils sont encore bien gonflés et cela va s’arranger d’ici quelques semaines. Mais quel bonheur que d’avoir une véritable poitrine en lieu et place des gants de toilette que j’avais avant et qui me complexaient tant ! Question fiche technique de mes airbags, il s’agit d’implants en silicone de forme anatomique de 295cc, projection moyenne et placés en rétro-pectoral, c’est-à-dire derrière le muscle grand pectoral, afin d’obtenir un résultat plus naturel et plus joli sur le long terme (moins de risque de ptôse ou « poitrine tombante »), le tout après avoir enlevé le surplus de peau du à la perte de poids.
Les cicatrices en ancre marine sont superbes: celle autour des aréoles est limite invisible, celle sous le pli du sein très belle et la cicatrice médiane qui va du mamelon au pli sous-mammaire est si fine qu’on la voit à peine !
J’ai tellement hâte de pouvoir me sentir enfin bien, enfin femme et bien dans mes baskets talons ! Je n’aurai enfin plus cette angoisse d’avoir la peau de mes nichons qui fripe et ressort de mon soutien-gorge… Et ne ressentirai plus cette honte et cette gêne dans ma vie intime, même si mon mari ne cessait de me rassurer à ce sujet ♥ Une chose est certaine, lui aussi y trouvera son compte 😛
Voilà, maintenant vous savez tout ! Prochain contrôle chez mon chirurgien le 19 mai à 3 mois post-op 🙂 Je tiens à vous remercier pour votre bienveillance et pour vos gentils mots. J’espère que ces deux articles auront réussi à rassurer les futures-opérées !
A très vite !