=> Previously on MamanBaleine’s blog: LE BY-PASS
Eh oui, encore une nuit blanche à Seattle Strasbourg ! Et pourtant Dieu sait si avec les restes de l’anesthésie je n’avais qu’une envie: Dormir. Roupiller. Pioncer. Mais manifestement, y’avait pas moyen.
Je vous plante le décor ?
1. Vous vous en doutez, le ballet des personnels soignants dans les couloirs et la douce musique des sonnettes des patients ne se sont pas arrêtés comme par magie pour me laisser pioncer, hein… Et si c’est déjà bien relou en temps normal, vous n’imagez même pas quand vous êtes crevée.
2. Ajoutons à cela un objet de torture très particulier: les jambières de compression pneumatiques.
Il s’agit de contentions qui gonflent grâce à un moteur en exerçant une pression progressive. Ça remplace donc les bons vieux bas de contention de mamy non adaptés à mes cuissots éléphantesques.
(#publicitémensongère)
Si lorsqu’on me les a mises au bloc j’ai trouvé ça sympa, là c’était une toute autre chanson. Qui dit moteur dit bruit. Pas un peu de bruit. Beaucoup de bruit. BEAUCOUP. Ça vrombit non stop, ambiance youpi-j’ai-une-mobylette-au-pied-du-lit-qui-tourne-toute-la-nuit. Non seulement le moteur fait du bruit mais en plus les jambières tiennent grâce à des scratchs qui font un barouf d’enfer à chaque gonflement de la jambière.
Ah ! et j’vous ai pas dit, j’ai une tendance à la claustrophobie. Je ne me sens pas bien dans les espaces fermés, il me faut une porte de sortie facilement accessible. Pourquoi elle raconte ça ? penserez-vous ? Bah tout simplement parce qu’à cause de ces jambières je me sentais comme enfermée, piégée. Bref, ce truc qui me serrait les guiboles me rendait complètement folle. Je ne sais pas si c’était à cause de l’anesthésie qui me faisait encore planer à 10000 ou la fatigue extrême, ou le combo des deux…. mais sans déconner je me revois supplier les infirmières de m’enlever cet instrument de torture au plus vite sans quoi j’allais péter une pile.
(#badtrip #ladroguecestmal)
Et moi qui déteste les films d’horreur, ça me faisait aussi cet effet-là… (quoi, ça vous fait peur ça vous aussi ?) (oups) (bonne nuit hein)
Mais finalement je ne suis peut-être pas si bizarre que ça comme nana, puisque ma voisine de chambre a également supplié les infirmières de lui enlever ces foutues jambières qui l’empêchaient elle aussi de dormir.
3. Terminons enfin par le plus insupportable: les douleurs post-op.
Eh oui, l’anesthésique ne faisant plus effet, j’ai eu le plaisir de faire connaissance avec toutes mes cicatrices et les douleurs qui vont avec. Impossible de trouver une position confortable. Je dors quasi toujours sur le côté, en chien de fusil. Impossible because une cicatrice de chaque côté sur le flanc. Dormir sur le ventre ? Avec trois cicatrices sur l’avant du bide, on va oublier. Reste donc l’option dormir sur le dos… ce qui m’est interdit because mon gros ventre et ma poitrine loloferrariesque pèsent trop lourd sur ma cage thoracique et me provoquent des pauses respiratoires (et en plus avec mes vertèbres lombaires soudées, ça me fait un mal de chien).
Autant vous dire que les nuits suivant l’intervention furent PAS DU TOUT reposantes ou réparatrices. Le seul endroit où je me sentais à peu près bien pour dormir c’était dans le fauteuil ou alors dans le lit en position semi-assise.
♫zombie, zombie, zombie hi hi hi oh oh oh ♫
Bref, j’ai vu défiler chaque minute de mes 2 premières nuits post-op… sans compter que malgré tout, je commençais à avoir un peu faim mais n’avais pas le droit de manger. Tout juste ai-je pu boire un petit peu d’eau pour prendre mes antalgiques.
Allez, c’est tout pour le moment !
et bien dignes des tortures moyenâgeuses les suites de l'opération ; je te souhaite de tout coeur de retrouver rapidement un meilleur confort de vie ; tu racontes ça avec une sacré dose d'humour et il en faut
Merci Annie ! Tu as raison, l'humour ça aide, j'ai toujours choisi le chemin de l'autodérision 😉
tu as gardée ton humour et ça c'est déjà bon signe!! bon courage pour la suite:)
gwen