Et voilà ! Le 17 février dernier, je suis à nouveau passée sur le billard pour subir deux interventions de chirurgie réparatrice. Dans mon précédent article, je vous ai expliqué que j’allais subir une brachioplastie et une mastopexie avec pose de prothèses. Ça en fait des mots savants 😉
Je suis donc arrivée à l’hôpital Mercy, à côté de Metz, le dimanche 16 février au soir, accompagnée de mon p’tit mari et de mes louloutes. J’ai eu le plaisir de me voir attribuer une grande chambre individuelle, un vrai luxe pour moi qui n’avait que peu apprécié le manque d’intimité de la coloc’ lors de mon bodylift…
Les infirmières et aide-soignantes ont souri en me voyant toute apprêtée. Plusieurs m’ont d’ailleurs reconnue, mon look et mes tattoos avaient fait sensation dans le service en avril dernier 🙂 Comme la dernière fois, petit check-up d’arrivée avec prise de tension et température puis prise de sang pour vérifier que tout va bien. Puis est venu le moment pour ma p’tite famille de me laisser, non sans larmes pour mes petites puces qui s’inquiétaient fort pour leur maman. Coups de blues garanti, j’ai retenu mes sanglots devant elles avant de fondre en larmes dans ma chambre 🙁 Après un dîner avec un plateau-repas plutôt correct, je me suis mise à corriger des copies, j’en avais pris un stock histoire de m’occuper l’esprit et ne pas trop cogiter.
J’ai ensuite profité de devoir prendre une douche antiseptique à la Bétadine pour regarder une dernière fois ces parties de mon corps qui me complexaient tant. Comme pour le bodylift, je me suis dit qu’il fallait « immortaliser » l’avant pour mieux appréhender l’après. Comme je vous l’avais dit la dernière fois, beaucoup de gens dans mon entourage ne comprenaient pas le besoin que je ressentais de me faire opérer des bras et de la poitrine. C’est vrai, après tout, habillée ça ne se voyait pas tant que ça. S’ils savaient… S’ils avaient pu voir l’envers du décor, la face cachée… Et rien de tel que la lumière froide d’une salle de bain d’hôpital pour mettre en évidence ces bras de chauve-souris et ces seins tout pendouillants et vides… Et comme je souhaite que ce blog puisse être un témoignage réel pour celles et ceux qui souhaitent subir ces chirurgies, j’ai décidé de prendre sur moi et de vous montrer les dégâts. De vous montrer ce que beaucoup n’imaginaient pas sous mes vêtements…
Voilà la triste réalité de ce qu’était le haut de mon corps en cette veille d’opération. Des bras qui pendouillent tellement que je pouvais m’envoler avec. Des seins vides et tellement lâches qu’il me fallait jouer de ruse pour donner l’illusion d’un décolleté sous mes robes et que j’en venais à jalouser la poitrine de ma grand-mère de 83 ans. Sérieux, mes « nichons » (si tant est qu’on puisse appeler ça comme ça) pendouillaient tellement que ça tirait la peau de mon décolleté et que l’on pouvait compter mes côtes. On est bien d’accord, quand on voit ça, qu’il ne s’agissait pas d’un caprice que de me faire opérer ? Quand je pense que pour la poitrine on considère ça comme de la chirurgie esthétique, donc du superflu, ça me fait mal aux tripes. Après cette mini-séance photo pour la postérité et un lavage-désinfectage en règle, je me suis couchée relativement détendue grâce à un p’tit comprimé d’alprazolam. Sans déc, c’est pas mal du tout ce truc quand tu as du mal à t’endormir. En deux temps, trois mouvements, te voilà dans les bras de Morphée, pas besoin de compter les moutons par milliers !
07h00: Toc toc toc… « Bonjour c’est l’infirmière, il est 7h ! Hop, on se lève et on file sous la douche, vous passez en premier au bloc et les brancardiers viennent vous chercher à 7h30 !! » Zou, les yeux encore tout collés, je file me doucher et enfiler ma magnifaïque tenue de bloc, featuring ma paire de bas préférée…
La blouse, la charlotte et…… la super maxi culotte en papier ultra confortable à porter et sexy à en mourir ! On a la classe, ou on ne l’a pas 😀
Le stress commence à monter mais je me dis qu’au moins, en passant la 1ère, je n’aurai pas trop le temps de cogiter… Sauf que… En fait je n’étais pas la 1ère prévue, l’étudiante infirmière avait mal lu le planning. Et comme la première chirurgie a été plus longue que prévu, j’ai eu touuuuuuuuut le temps de cogiter, de m’agacer, de me stresser et aussi de roupiller tout en étant affamée étant à jeun depuis le dimanche soir minuit… puisque les brancardiers sont venus me chercher à 13h !
Cette fois-ci, le passage en pré-op’ a été expéditif, 10 minutes à tout casser puis direction le bloc où j’ai retrouvé le Dr K et toute son équipe. Il est 13h15, je suis topless au milieu du bloc, les bras en croix, pendant que le Docteur K, toujours tout sourire comme à son habitude, me gribouille la couenne.
L’ambiance est à la rigolade, le Docteur K fait tout pour me détendre, au point que l’on se lance dans un concours de blagues pourrites (oui, je sais, on dit pourries mais moi j’dis pourrites épicétou) #jokesdepapa. Je lui explique que je suis une encyclopédie carambar de blagues nazes.
Il tente de me défier (« Vous connaissez la blague du nombril? eh oui, dommage!). Je riposte (Vous savez quelle monnaie utilisent les poissons? Les sous marins #bim). Il se bat comme un beau diable (Que dit un 0 à un 8? Sympa ta ceinture). Je contre-attaque (Comment appelle-t-on un ascenseur en Espagne? Bah, en appuyant sur le bouton #bam). J’ai gagné par KO.
Histoire de continuer dans la bonne humeur, j’ai eu le droit de choisir ma musique avant de m’endormir. Ok, allons-y pour du Michael Jackson, y’a rien de tel pour me filer la patate 🙂 Et là je m’allonge sur la table d’opération dans une ambiance franchement surréaliste: tout le monde danse là-dedans, le chir, les infirmières, les internes, l’anesthésiste… Chacun interpelle l’autre avec un petit surnom mignon: « Mon chaton, tu me passes un cathé ? » « Lapin, la perf’ tu la préfères là ou là ? » (le lapin en question ? le chir himself😀 ). L’anesthésiste me pose un masque d’oxygène en me papouillant les cheveux, je me dandine allongée au rythme de « ♫ Blame it on the boogie ♫ » puis on me passe la perf pour m’endormir avec le Docteur K qui me sourit en me caressant l’épaule pour me rassurer. Il est 13h30, je m’endors avec le sourire, à plus les copains !
Et comme j’aime le suspense…
Super sympa l’équipe chirurgicale, ça me ferait presque envie 😎
Ah mais complètement !!